Groupe de parole TCA : un soutien pour sortir de la boulimie et de l’hyperphagie ?
« On te comprend. Bienvenue chez nous, ton nouveau chez toi ! »
C’est par ces mots que Juliette, nouvelle dans le groupe a été accueillie.
« Au début, j’avais une peur bleue. Parler de mes crises de boulimie, de ma honte… devant des inconnues ? Jamais. Et puis, j’ai entendu une autre femme mettre des mots sur ma propre souffrance. Pour la première fois, je n’étais plus la seule au monde. »
Cette phrase, c’est celle de Juliette. Et elle résume tout.
Elle avait peur d’arriver dans un groupe cliché des « alcooliques anonymes », même si de ses propres mots, elle ne sait pas trop ce que c’est car elle n’y est jamais allée.
Les idées reçues sur le sujet, elle en avait communiqué par les médias qui montrent souvent des groupes de personnes marginaux réunies autour d’un psy qui ne semble pas respirer non plus le bonheur.
Mais dans le groupe, c’est tout autre chose qu’elle a rencontré.
Le choc de la reconnaissance : une thérapie de groupe pour guérir
Imaginez maintenant un endroit où vous entrez, le cœur serré, et où les premières paroles que vous entendez sont : « Bienvenue. On sait ce que tu traverses. On est passées par là aussi. » C’est ça, la magie d’un groupe de parole.
Ici, il n’y a pas de jugement. Il n’y a que de l’accueil. Les nouveaux membres sont accueillis par les anciens, qui ont eux-mêmes été nouvelles un jour. C’est leur rôle, leur mission presque, de vous mettre à l’aise. Ils savent la terreur que l’on ressent au début. Ils connaissent le poids du silence. Ils savent que le premier pas est le plus difficile. Voir d’autres femmes, à différents stades de leur cheminement, parler ouvertement de leurs victoires et de leurs doutes est une source d’inspiration incroyable.
La prison silencieuse des troubles du comportement alimentaire
Vivre avec un trouble alimentaire, que ce soit la boulimie ou l’hyperphagie qui mène à une prise de poids non désirée, c’est souvent vivre dans le secret. C’est organiser sa vie autour de la nourriture, manger en cachette pour ne pas être jugée, annuler des sorties pour ne pas affronter le regard des autres. On se sent anormale, coupable, sans volonté.
« Ma vie sociale s’était réduite à néant. La honte de mon corps et de mes compulsions m’empêchait de vivre. J’étais persuadée que personne ne pouvait comprendre cet enfer. »
Ce témoignage est celui de milliers de femmes. Une prison dorée où la nourriture est à la fois la geôlière et la seule consolatrice. On essaie des solutions, on voit une nutritionniste, un psychologue, mais le sentiment de solitude persiste et les résultats durables se font attendre. On se sent profondément incomprise.
L’analyse du thérapeute : briser l’isolement pour soigner l’inconscient
Pourquoi est-ce si puissant ? Car le trouble alimentaire se nourrit de l’isolement. La honte est son carburant. En groupe, ce mécanisme est pulvérisé.
- Vous n’êtes plus seule : Le simple fait de verbaliser sa souffrance et de voir dans les yeux des autres une lueur de compréhension a un effet thérapeutique immédiat. La charge mentale diminue.
- La déculpabilisation : Entendre les autres raconter des histoires similaires à la sienne permet de comprendre que le TCA n’est pas un manque de volonté, mais une véritable maladie, une stratégie de survie que le cerveau a mise en place. On passe de « je suis nulle » à « je suis malade et j’ai besoin d’aide ».
- L’effet miroir : Le groupe devient un miroir bienveillant. Les expériences des autres éclairent nos propres mécanismes inconscients. Une participante raconte comment sa peur de décevoir la pousse à des crises d’hyperphagie, et soudain, quelque chose fait tilt en vous.
Car ensemble, on se porte beaucoup plus loin. Le groupe crée une dynamique, une énergie qui soutient chaque membre, même dans les moments de doute.
L’hypnose et le groupe : le duo gagnant pour une perte de poids durable
Dans mon approche thérapeutique, le groupe n’est pas une option, il est au cœur du processus de guérison des TCA. Pendant que les séances d’hypnose individuelles vont travailler en profondeur sur les racines inconscientes du trouble – les blessures, les loyautés familiales, le manque de sécurité intérieure –, le groupe vient ancrer ce travail dans le réel.
Il est le lieu où l’on teste de nouvelles façons d’être, où l’on apprend à gérer ses émotions sans nourriture, où l’on célèbre les micro-victoires. Le groupe est le filet de sécurité qui permet à l’inconscient de lâcher prise en toute confiance. Là où les thérapies classiques échouent parfois, c’est souvent par manque de ce soutien concret et continu.
Conclusion : de l’isolement à la sororité, le chemin vers la libération
Sortir des troubles alimentaires n’est pas une course, c’est un long chemin de réconciliation avec soi-même. Et ce chemin, vous n’avez plus à le faire seule. Le groupe de parole transforme la honte en force, l’isolement en sororité. Il est le rappel constant que la guérison est possible et que d’autres sont là pour vous tenir la main.
Si vous êtes prête à briser le silence, sachez qu’un cercle de femmes bienveillantes vous attend, prêtes à vous dire :
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