Ma relation à ma mère me fait grossir : comment l’hypnose aide à sortir des TCA
La relation à la mère est fondamentale dans la construction d’une femme, et par conséquent, dans son rapport à la nourriture, à son corps et à son poids.
Le comprendre et le réparer, c’est faciliter la perte de poids simple et naturelle.
C’est une des grands piliers que nous travaillons pour mincir définitivement dans le programme Hypnose Poids Plume .
Voici les différentes facettes de cette relation qui peuvent contribuer au développement de troubles du comportement alimentaire (TCA) :
- 1. La Mère comme Premier Modèle Corporel et Alimentaire
- 2. La Relation Fusionnelle et le Manque d’Autonomie
- 3. Le Contrôle, la Critique et le Perfectionnisme
- 4. La Nourriture comme Langage Émotionnel
- 5. La Compétition et la Rivalité
- 6. La Transmission Transgénérationnelle et les Secrets
1. La Mère comme Premier Modèle Corporel et Alimentaire
- L’obsession de la mère pour son propre poids : Une mère qui est constamment au régime, qui pèse ses aliments, qui se pèse tous les jours et exprime son angoisse face au poids. La fille intègre que le corps d’une femme est un projet à contrôler et une source d’anxiété.
- Le discours auto-dépréciatif sur son corps : Entendre sa mère critiquer son propre ventre, ses cuisses, ses rides (« Je suis grosse », « Je ne ressemble à rien »). La fille apprend le dégoût de soi et l’auto-critique corporelle par mimétisme.
- Le comportement alimentaire désordonné de la mère : Une mère qui saute des repas, qui a des phases de restriction suivies de « craquages », qui cache de la nourriture. Elle transmet un rapport chaotique et non-serein à l’alimentation.
- La dichotomie « bons » vs « mauvais » aliments : Une mère qui moralise la nourriture, créant une anxiété et une culpabilité autour de certains aliments « interdits » (sucre, gras), qui deviendront alors des objets de transgression et d’obsession pour la fille.
2. La Relation Fusionnelle et le Manque d’Autonomie
- La mère « fusionnelle » qui ne voit pas sa fille comme une personne distincte : Le corps de la fille est vécu comme un prolongement du sien. Le TCA devient alors une tentative désespérée et violente pour la fille de se différencier, de se créer une identité propre.
- Le TCA comme seul moyen de créer une séparation : En refusant la nourriture (anorexie) ou en se remplissant/vidant en secret (boulimie), la fille crie « Mon corps m’appartient, tu ne le contrôles pas ». C’est un acte radical d’individuation.
- La mère qui vit ses propres rêves/frustrations à travers sa fille : La fille doit être parfaite, belle, mince pour combler les manques de sa mère. La pression est immense et le corps devient le lieu où cette perfection doit s’incarner.
- L’absence de frontières psychologiques : Une mère intrusive qui lit le journal intime de sa fille, ne respecte pas son intimité. Le contrôle du poids devient le dernier jardin secret, la seule frontière que la mère ne peut pas franchir.
3. Le Contrôle, la Critique et le Perfectionnisme
- Les critiques directes sur le poids ou l’apparence de la fille : Des remarques comme « Cette robe te boudine », « Tu devrais faire attention », « Regarde ta sœur, elle est si fine ». Ces mots s’ancrent profondément dans l’estime de soi.
- Le contrôle du contenu de l’assiette : Une mère qui surveille, commente, restreint ou force sa fille à manger. L’acte de se nourrir perd son caractère naturel et devient un champ de bataille.
- L’exigence de perfection et la pression à la réussite : Une mère qui attend de sa fille qu’elle soit la meilleure en tout. Le TCA est une quête de perfection poussée à l’extrême, appliquée au corps.
- L’amour maternel perçu comme conditionnel : L’enfant ressent que l’amour et la fierté de sa mère dépendent de son apparence, de sa minceur ou de ses succès. Elle pense qu’en atteignant un poids idéal, elle obtiendra enfin un amour inconditionnel.
4. La Nourriture comme Langage Émotionnel
- La nourriture comme preuve d’amour : Une mère qui exprime son affection principalement en nourrissant (« Mange, ça me fait plaisir »). Refuser la nourriture est alors inconsciemment vécu comme refuser l’amour de sa mère. Le TCA peut être une façon de gérer cette ambivalence.
- La nourriture comme substitut à la communication émotionnelle : Dans une famille où l’on ne parle pas des émotions, la nourriture est utilisée pour calmer, consoler. La fille n’apprend pas à identifier ou à gérer ses émotions autrement qu’en mangeant (ou en ne mangeant pas).
- La nourriture comme outil de récompense ou de punition : « Si tu es sage, tu auras un dessert ». Ce schéma ancre l’idée que la nourriture est liée à la performance et à la moralité, et non à la faim.
5. La Compétition et la Rivalité
- La rivalité inconsciente ou la jalousie : Une mère qui, peinant à accepter son propre vieillissement, entre en compétition avec la jeunesse et la beauté de sa fille.
- La comparaison constante : Comparer la fille à elle-même plus jeune (« À ton âge, j’étais beaucoup plus mince ») ou à d’autres femmes, instaurant un climat de compétition permanent.
- Le double message : « Sois belle, mais pas plus que moi » : Une mère qui encourage sa fille à prendre soin d’elle mais qui devient anxieuse ou critique si celle-ci attire trop l’attention. La fille se retrouve piégée.
6. La Transmission Transgénérationnelle et les Secrets
- La transmission d’un trouble alimentaire non diagnostiqué : La mère peut souffrir elle-même d’un TCA ou d’un rapport très perturbé à la nourriture et transmettre ses schémas de pensée et ses comportements à sa fille.
- Le poids des secrets de famille : Des traumatismes non-dits (abus, deuils, etc.) peuvent créer une tension permanente. Le symptôme alimentaire de la fille vient alors exprimer une souffrance qui ne peut être verbalisée.
- La reproduction de schémas traumatiques : Une mère ayant elle-même subi des carences affectives peut, inconsciemment, reproduire une relation insécurisante avec sa propre fille, qui cherchera à gérer cette insécurité via le contrôle de son corps.
Ma mère, mon miroir, mes kilos : comment la relation mère-fille sabote votre perte de poids
« Je l’aime, mais elle me pèse. Littéralement. » Ce sont les mots de Sarah, assise en face de moi pour la première fois. Elle ne vient pas pour parler de sa mère, mais pour ses crises d’hyperphagie qui lui ont fait prendre vingt kilos. Vingt kilos de honte, de régimes échoués et de solitude. Comme beaucoup de femmes que j’accompagne pour des troubles du comportement alimentaire (TCA), elle a tout essayé. La nutritionniste, la psychologue, les livres sur la gestion du stress. Mais le cycle infernal de la compulsion et de la culpabilité revient toujours, plus fort qu’avant. Elle est au bout du rouleau, persuadée d’être la seule responsable de son échec.
« Je mange pour combler un vide » : Le poids des mots maternels
Sarah me décrit sa mère comme une femme aimante, pleine de bonnes intentions. Une mère qui l’appelle tous les jours, qui s’inquiète pour elle. Et puis, au détour d’une phrase, la vérité éclate. « L’autre jour, elle m’a dit au téléphone : ‘Tu as l’air fatiguée, ma chérie. Tu devrais prendre soin de toi.’ J’ai raccroché, et j’ai vidé le placard à gâteaux. » Pour Sarah, comme pour tant d’autres, ces mots ne sont pas anodins. Dans le dictionnaire secret de leur relation, « prendre soin de toi » signifie « tu as encore grossi ».
Cette simple phrase a réactivé une blessure profonde : celle de ne jamais être assez bien. La nourriture devient alors un refuge, un pansement sur une douleur invisible. C’est un schéma classique des troubles alimentaires : l’amour se mélange à la nourriture, et le besoin d’apaisement déclenche la crise de boulimie ou d’hyperphagie. Sarah ne mange pas par faim, elle mange pour calmer l’angoisse de ne pas être à la hauteur des attentes maternelles.
Le poids de l’amour : quand la loyauté inconsciente fait grossir
Ce que Sarah découvre en thérapie, c’est que son trouble alimentaire n’est pas un manque de volonté. C’est le symptôme d’une dynamique relationnelle complexe. Inconsciemment, elle est prisonnière d’une loyauté invisible envers sa mère. Peut-être que sa mère a elle-même toujours lutté avec son poids, et prendre des kilos est une façon pour Sarah de lui rester fidèle, de lui dire « Je suis comme toi, ne m’abandonne pas ». Ou peut-être que l’inquiétude de sa mère est la seule façon pour elle de se sentir aimée. Alors, inconsciemment, Sarah entretient le problème pour continuer à recevoir cette attention.
Ce sont des mécanismes de survie mis en place dans l’enfance et qui sont devenus toxiques à l’age adulte. Le problème, c’est que ces schémas sont ancrés dans l’inconscient. La volonté n’y peut rien. Sarah a beau se répéter qu’elle doit arrêter, son inconscient, lui, a enregistré un programme bien plus puissant : « Manger = apaiser une souffrance relationnelle ».
Pourquoi les régimes ne peuvent rien contre l’héritage familial
C’est là que l’on comprend pourquoi tous les régimes sont voués à l’échec. Ils s’attaquent au symptôme – la nourriture – mais ignorent totalement la cause profonde du TCA. Demander à Sarah de suivre un plan alimentaire, c’est comme demander à quelqu’un qui a une épine dans le pied de simplement arrêter de boiter. C’est impossible et culpabilisant. On ne guérit pas une blessure émotionnelle avec une feuille de salade.
La restriction ne fait qu’augmenter la frustration et renforce le cycle de la compulsion. Chaque régime raté vient confirmer ce que Sarah pense déjà d’elle-même : « Je suis nulle, je n’ai aucune volonté ». La vérité, c’est que son problème n’a rien à voir avec la volonté. Il s’agit d’un trouble du comportement alimentaire qui prend racine dans son histoire personnelle et familiale.
L’hypnose pour couper le cordon émotionnel, pas l’amour
Le travail en hypnose consiste précisément à descendre dans cet espace inconscient pour dénouer ces loyautés toxiques. Il ne s’agit pas de blâmer la mère, mais de comprendre la dynamique pour s’en libérer. L’objectif est d’aider l’inconscient de Sarah à faire la différence entre l’amour et le contrôle, entre le soutien et l’angoisse.
Grâce à l’hypnose, elle apprend à séparer l’amour qu’elle porte à sa mère de l’anxiété que les paroles de celle-ci provoquent en elle. Elle peut enfin entendre « prends soin de toi » sans que cela ne déclenche une course vers le frigo. La thérapie par l’hypnose lui permet de se construire une sécurité intérieure solide, de ne plus avoir besoin de la nourriture pour se sentir apaisée. Elle apprend à se donner à elle-même la validation qu’elle a toujours cherchée à l’extérieur.
Se libérer du poids des mots est la première étape pour se libérer du poids sur la balance. Ce n’est pas un chemin facile, mais c’est le seul qui mène à une paix durable avec la nourriture et, surtout, avec soi-même.
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